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Ressources alimentaires – Etude de cas – Géographie : 1ere Secondaire – PDF à imprimer

La question des ressources alimentaires – Etude de cas – : 1ere Secondaire – Géographie

Le cas d’étude : La modernisation de l’agriculture brésilienne.

  • L’agriculture brésilienne
  • Les différents systèmes agricoles au Brésil.
  • La modernisation agricole.

Le Brésil, situé en zone intertropicale, est le 5 e plus grand pays du monde, couvrant plus de 8 500 000 km2. Sa population a fortement augmenté : elle est passée de 17 millions d’habitants en 1900 à 70 millions en 1960, et le Brésil est aujourd’hui peuplé de 176 millions d’habitants. L’agriculture est un des moteurs du développement économique du Brésil, devenu un grand producteur mondial de denrées agricoles. Pourtant 23 millions de Brésiliens souffrent encore de la faim.

I. Les deux mondes agricoles du Brésil

1. La réussite d’une grande exploitation au Mato Grosso :

L’histoire de Carlos Ernesto Augustin appartient déjà à la légende des pionniers du Mato Grosso, au centre-ouest du Brésil. Il est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 30 000 hectares et est devenu l’un des premiers producteurs de graines de soja du Brésil, qui écoule la majeure partie de ses semences à l’étranger. Ce n’est pas un hasard si le propriétaire de la fazenda s’est entouré d’ingénieurs et d’économistes pour mettre en valeur ses terres : recours massifs aux fertilisants, introduction de variétés de semences plus performantes, mécanisation poussée… Ici plus qu’ailleurs, c’est le modèle des latifundia, ces très grandes propriétés, qui s’est imposé.

2. Les difficultés des paysans :

La route est longue et cabossée pour atteindre le village de Sarapui, dans le centre-sud du Brésil. Ici, l’agriculture à haut rendement où règnent machines et nouvelles technologies n’a pas sa place, et l’image d’un Brésil compétitif et à l’offensive sur les marchés internationaux appartient à un autre monde. À Sarapui, il faut survivre en jonglant comme on peut entre une parcelle de riz, de manioc, de haricots, quelques poules pour nourrir les dix enfants de la famille. Quelques serres sont réservées à la culture des poivrons qui seront vendus sur les marchés de São Paulo, apportant aux familles leur seule source de revenus. Le travail se fait avec quelques outils à main.

3. Quelques définitions :

Fazenda : nom des grandes propriétés au Brésil.

Latifundia : grande propriété de plusieurs centaines d’hectares.

Minifundia : petites exploitations vivrières de quelques hectares au maximum.

II. Quels contrastes agricoles au Brésil

1. Les différents systèmes agricoles au Brésil

Trois systèmes coexistent dans l’espace rural du pays :

  • D’un côté, au centre et au sud, des formes d’organisation de la production agropastorale modernes, intégrées à un puissant complexe agro-industriel et bien reliées par les voies de communication aux marchés de consommation, mais qui emploient peu de main d’œuvre par rapport à leur production et à leur capital investi.
  • Plus au nord et au nord-est, des régions où la population agricole est nombreuse, mais qui sont largement tournées vers l’autoconsommation et la cueillette, et peu intégrées aux circuits commerciaux.
  • Enfin à l’ouest, des zones pionnières, encore en cours d’incorporation au territoire national.

2. La modernisation agricole, une solution ?

Depuis les années 1990, les surfaces irriguées augmentent rapidement dans le Nord-est, région semi-aride du Brésil : elles ont quadruplé en dix ans.

Ces aménagements sont rendus possibles par la mise en œuvre du programme national d’irrigation, devenu un axe de développement prioritaire pour le gouvernement brésilien. Le mouvement d’augmentation des superficies irriguées s’accompagne d’une transformation des techniques d’irrigation pour s’adapter aux besoins des cultures, notamment des arbres fruitiers.

En effet, des perspectives nouvelles s’ouvrent au Brésil sur le marché international des fruits, en raison de la croissance de la consommation des fruits tropicaux dans les pays développés.

Sur les nouveaux périmètres irrigués, la loi a rendu possible pour des petits producteurs de s’installer dans des conditions satisfaisantes : ils disposent de lots de 4 à 8 ha, et la fruiticulture irriguée offre de réelles possibilités de faire vivre une famille : les petits producteurs ne sont donc pas exclus de la modernisation de la région.

Mais ils sont obligés de travailler pour le compte de grandes entreprises qui assurent la fourniture du matériel et la commercialisation de la production : le producteur se trouve ainsi dépendant d’une filière sur laquelle il n’a aucune maîtrise.

3. Quelques définitions :

Front pionnier : mise en valeur de terres vierges.

Microcrédit : prêts de sommes réduites à des petits paysans ou artisans pour les aider à développer leur entreprise sans qu’ils aient de lourdes charges de remboursement.

Modernisation agricole : ensemble des moyens et techniques qui permettent d’intensifier et donc d’augmenter la production agricole.

Réforme agraire : expropriation de grands propriétaires (contre une indemnisation donnée par l’État) et redistribution de terres à des paysans sans terres. Parfois, l’État distribue des terres publiques.

Ne pas confondre productivité et rendement :

Le rendement désigne la quantité produite en kilos, quintaux… par unité de surface cultivée (souvent mesurée en hectares).

La productivité désigne la quantité produite par travailleur de l’exploitation (on parle alors de productivité du travail) ou par unité de capital dépensé (machines, carburants, engrais…).

Comparaison entre :

  • L’agriculture intensive et l’agriculture productive
  • L’agriculture extensive et l’agriculture peu productive

Conclusion :

L’étude de cas sur le Brésil a montré deux visages différents de l’agriculture et sa difficulté à nourrir les hommes. Une partie de l’agriculture brésilienne est très moderne, intensive et productive.

Sa production est destinée au monde entier. Cette agriculture est très proche de celle des grandes régions agricoles des pays développés, notamment en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest.

Une autre partie de l’agriculture brésilienne est extensive, peu productive. Sa production est destinée à l’autoconsommation mais elle ne suffit pas à nourrir correctement toute la population brésilienne. Cette agriculture est caractéristique de celle des pays du Sud les plus pauvres du monde.

Le Brésil cherchait des solutions pour mieux nourrir sa population. Les autres grands pays en développement de la planète (Inde, Chine) ont cherché à relever le même défi depuis un demi-siècle.



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