Habiter un espace à fortes contraintes – Cours : 6eme Primaire – PDF à imprimer

Cours en géographie pour la 6eme Primaire : Habiter un espace à fortes contraintes

Thème : Habiter un espace de faible densité

Problématique : Comment les hommes s’adaptent-ils aux espaces à fortes contraintes ? Comment les hommes transforment-ils ces espaces ?

Sommaire :

Introduction

I. Les types de contraintes naturelles
A. Le climat
B. L’altitude
C. L’isolement

II. Des espaces aménagés par l’homme et convoités
A. Les sociétés s’adaptent aux contraintes
B. Des milieux convoités pour leurs ressources

Conclusion

Introduction
L’homme sait s’adapter à la quasi-totalité des milieux terrestres. En effet, à l’exception de l’Antarctique, tous les continents sont habités.

Les déserts, la haute montagne ou encore les îles isolées, bien que peu peuplés, sont néanmoins des lieux de vie.
En effet, certains milieux sur Terre gênent l’installation des hommes.
On parle alors d’espaces à fortes contraintes.
Source : interagir.fr

Une contrainte est un élément qui gêne l’installation des hommes. Ces espaces ont généralement une faible densité.
Un désert est un espace très peu peuplé (densité de population inférieure à 1 habitant par km²). Il existe des déserts chauds (Sahara) et des déserts froids (Antarctique).

1. Les types de contraintes naturelles

On retrouve des espaces à fortes contraintes sur chaque continent. Ces espaces sont peu propices à l’installation humaine :

Source : Lelivrescolaire

A. Le climat

Le climat est le mélange de deux facteurs : la température et le niveau de précipitation (pluie, neige…). Les climats varient sur la Terre en fonction de la latitude, de l’altitude ou encore de la proximité des océans.

Ainsi, il existe trois zones climatiques :
– Les zones polaires : l’Arctique et l’Antarctique
– Les zones tempérées : par exemple, l’Europe occidentale.
– Les zones intertropicales : entre le tropique du Cancer et du Capricorne.

En dehors des espaces tempérés, le climat peut gêner l’installation des hommes. C’est le cas des déserts froids (Antarctique) ou des déserts chauds (le Sahara).

Développons l’exemple du désert du Sahara. Situé dans l’hémisphère nord, le désert du Sahara s’étend de l’océan Atlantique à la mer Rouge sur environ 8 millions de km² (15 fois la surface de la France). Il recouvre tout ou partie de la surface de 10 pays, dont les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie).

C’est un milieu aride : les précipitations annuelles sont comprises entre 100 et 250mm par an. A titre de comparaison, la moyenne en France est de 800mm par an.

Aridité : très forte sécheresse (précipitations annuelles inférieures à 200mm par an).

Document : Les températures et les précipitations à Ouarzazate (Maroc)

Source : Wikipédia

Observez ce diagramme concernant la ville marocaine de Ouarzazate. Les températures sont élevées toutes l’année : entre 10 et plus de 30°C. Les précipitations sont rares, voire inexistantes certains mois.

Malgré ces conditions difficiles, le désert du Sahara n’est pas inhabité.

Document : Un puit dans le Sahara (Algérie)

L’accès à l’eau est l’obstacle principal pour les habitants du Sahara. Ainsi, ils construisent des puits comme celui-ci. En effet, on trouve sous le Sahara de nombreuses nappes d’eau douce.

La construction de puits est donc un exemple d’adaptation de l’homme à son milieu.

Source : Tripadvisor

De ce fait, malgré son aridité, le Sahara est habité. On y trouve des villes de tailles moyennes, comme celle de Faya-Largeau au Tchad.
Faya-Largeau est une oasis en plein cœur du désert du Djourab, dans le Sahara. Elle compte environ 14.000 habitants. La température moyenne y est de 29°C, avec des pics à 45°C l’été. C’est donc une des régions les plus arides et les plus ensoleillées du monde.

Oasis : Lieu dans le désert qui présente de la végétation et un point d’eau.
Document : Une oasis dans le Sahara : Faya-Largeau (Tchad)

Malgré son aridité, Faya-Largeau dispose d’importantes ressources en eau en sous-sol. Ainsi, la principale industrie est l’agriculture avec notamment la culture de dattes.

De plus, la ville bénéficie de la présence de trois lacs à proximité.
Source : Wikipédia

B. L’altitude

On trouve des espaces de haute altitude sur chaque continent.

L’altitude est une notion géographique qui désigne la hauteur d’un lieu par rapport au niveau de la mer. On parle de « haute altitude » ou de « haute montagne » à partir de 2.000m d’altitude au-dessus du niveau de la mer.

Ainsi, plusieurs chaînes de montagnes dans le monde présentent une altitude très élevée qui peut gêner l’installation humaine.

Document : Les plus hauts sommets du monde

L’Himalaya, au nord de l’Inde et du Népal, est la plus haute chaîne de montagne au monde. Elle s’étire sur 2.400km et abrite 10 des 14 sommets de plus de 8.000m d’altitude.

L’Everest est « le toit du monde » : il culmine à 8.800m. A titre d’exemple, le point culminant français, le Mont Blanc, culmine à 4.696m.

Source : Wikipédia

Pour étudier l’adaptation de l’homme à un milieu de haute montagne, prenons l’exemple de la région du Zanskar, en Inde.

Cette région se situe dans l’État indien du Cachemire, entre la Chine et le Pakistan. La principale ville de ce territoire est Padum. Elle se situe à 3.500m d’altitude, au sein de la chaîne de l’Himalaya. En hiver, les températures peuvent descendre jusqu’à -25°C. Ainsi, le lieu est peu propice à l’installation humaine : la densité y est très faible (inférieure à 2 habitants au km²). Pourtant, 15.000 personnes vivent sur ce territoire (25 villages).
Document : Les conditions de vie au Zanskar en Inde

La rivière Zanskar

Source : femmesdhimalaya.fr et wikipédia
A la lecture de ces documents, on voit que les habitants s’adaptent aux deux contraintes principales de leur habitat :
– Le froid : en protégeant les maisons par de la paille et en alimentant les poêles avec de la bouse de yack.
– L’isolement : en faisant des provisions quand cela est possible à la grande ville de Leh.

Ils exploitent également les ressources disponibles comme l’orge ou le blé. Pour les cultiver, ils peuvent utiliser le système des terrasses, afin d’obtenir des surfaces planes sur les flancs de la montagne.

Document : Une culture en terrasse sur l’Himalaya

Une terrasse est une méthode de culture visant à obtenir une surface horizontale aménagée sur un terrain en pente.

C’est un mode de culture utilisé dans l’Himalaya mais aussi dans d’autres chaînes de montagne comme les Andes.



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