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Les villes dans la mondialisation – Cours : 2eme Secondaire – PDF à imprimer

Cours en géographie pour la 2eme Secondaire : Les villes dans la mondialisation

Thème 1 : L’urbanisation du monde

Introduction
Les villes ont toujours joué un rôle prépondérant dans l’économie. Lieux de commerce, de marchés, ou encore de ports, ce sont des espaces dans lesquels la population se concentre et des lieux d’échanges.
Rappelons qu’une ville se caractérise par une continuité du bâti et une forte densité de population. Nous avons vu dans le précédent chapitre qu’il existait une grande diversité de villes. Ainsi, une ville moyenne ne peut être comparée à une grande métropole mondiale comme Tokyo, Londres ou Paris. Ces métropoles sont les villes intégrées à la mondialisation et à l’économie mondiale.
La mondialisation est la mise en relation des espaces et des peuples dans le monde. Elle se traduit par des échanges de marchandises, de capitaux et de populations. Dès lors, il est logique que les villes, qui sont des lieux de concentration d’activités, jouent un rôle majeur dans ce phénomène.
Document : Carte en projection polaire
Pour étudier la mondialisation et les connexions entre les villes mondiales, les géographes utilisent des cartes en « projection polaire », c’est-à-dire centrées sur le pôle Nord.
Ainsi, on voit bien les interactions entre les grands pôles de la mondialisation : Amérique du Nord / Europe / Asie de l’Est.
Source : HG Sempai

1. Des métropoles intégrées à la mondialisation

A. Des métropoles insérées dans des réseaux

Les métropoles mondiales exercent des fonctions de commandement diverses, à l’échelle mondiale.

Fonction de commandement : Spécialisation d’un espace dans des activités liées à l’exercice d’un pouvoir. Ce pouvoir peut être économique, politique, géopolitique, financier, culturel…

Ainsi, elles sont particulièrement intégrées et connectées aux réseaux de communication :
– Flux financiers et commerciaux
– Sièges de FTN
– IDE
– Flux de personnes (aéroports, …)

FTN (Firmes transnationales) : Société commerciale dont les activités se déploient grâce à des filiales présentes dans plusieurs pays.

IDE (Investissement Direct Étranger) : Investissement réalisé par une entreprise dans un autre pays

La plupart des villes mondiales sont localisées dans les territoires moteurs de la mondialisation : Europe de l’ouest, Amérique du Nord, Asie orientale. Il s’agit de villes situées dans des pays développés ou émergents (Chine, Inde).

Document : Les villes mondiales concentrent les sièges de FTN (Source : Aphg Poitou Charentes)

Ainsi, on retrouve ces pôles de la mondialisation dans le classement des 20 premières FTN, avec une surreprésentation des États-Unis.

Document : Les villes mondiales sont connectées entre elles

Ces villes mondiales sont connectées entre elles et sont insérées dans des réseaux, comme ici avec les flux de personnes (aéroports fréquentés et principaux flux aériens). Elles disposent de nombreuses infrastructures de transport : aéroports mais aussi ports, gares routières, etc.

Il peut être plus simple et plus rapide de relier deux villes mondiales par avion que d’atteindre un lieu moins intégré pourtant plus proche géographiquement.

Source : Kartable

Document : Les villes mondiales sont les centres financiers de la mondialisation

On retrouve à nouveau sur cette carte les principales villes mondiales, situées dans les pôles de la mondialisation.

Notez que les territoires en retrait de la mondialisation ne comptent aucune ville au rayonnement financier mondial (continent africain, Amérique latine, Asie du sud-est).

Source : Atlas Sciencespo

Les villes mondiales, connectées entre elles, forment ainsi un réseau parfaitement intégré à la mondialisation. Les géographes parlent d’archipel métropolitain mondial.

Un archipel est un ensemble d’îles. Ainsi, l’expression d’ « archipel métropolitain » permet de se représenter les métropoles comme des « îles », connectées entre elles et formant un réseau.

Document : Le géographe Olivier Dollfus explique ce qu’est l’archipel métropolitain mondial

« L’archipel mégalopolitain mondial (AMM), formé d’ensemble de villes qui contribuent à la direction du monde, est une création de la deuxième partie du XXe siècle et l’un des symboles les plus forts de la globalisation liée à la concentration des activités d’innovation et de commandement […].
Les mégalopoles ont d’excellentes liaisons avec les autres « îles » de l’archipel mégalopolitain mondial (ce qui donne tout son sens au terme d’archipel) et concentrent entre elles l’essentiel du trafic aérien et des flux de télécommunication […]. 90 % des opérations financières s’y décident et 80 % des connaissances scientifiques s’y élaborent […].

Olivier Dollfus, La mondialisation, Paris, Presses de Sciences Po, 1996

B. Des villes cosmopolites

Les métropoles attirent les activités et les hommes. Ainsi, grâce à leurs infrastructures de transports et à leurs différents atouts, elles sont au cœur des flux humains : immigration légale et illégale, tourisme.

Ce sont donc des lieux cosmopolites.

Cosmopolite : Qui regroupe des personnes originaires de différents pays.

Document : Les villes mondiales sont cosmopolites – Source : Statistica

On retrouve dans ce classement les grands pôles de la mondialisation, avec une forte représentation des États-Unis (Los Angeles, New York) et des métropoles européennes (Bruxelles, Londres, Amsterdam, Francfort, Paris, Stockholm).

Le cas de Dubaï est particulier.

Il s’agit d’une ville des Émirats Arabes Unis qui a fondé son développement récent sur l’immigration de personnels très qualifiés venus des grandes villes mondiales mais aussi sur une immigration plus pauvre, venue d’Asie, que l’on retrouve notamment dans les métiers du bâtiments et des services.

Document : Hong Kong, une ville cosmopolite

Voici le témoignage d’un Français, Jonathan, qui habite désormais à Hong Kong (Chine). La ville compte environ 7 millions d’habitants, dont 10% d’étrangers.

« Jonathan est né dans le Val d’Oise, il a fait toute sa scolarité et ses études à Paris. […] Il travaille désormais pour un groupe suisse dans le secteur du luxe à Hongkong, ville située au sud-est de la Chine.
[…]

Ce qui lui plait à Hong Kong, c’est son aspect cosmopolite, avec sa grande communauté française, et son passé d’ancienne colonie anglaise. Dans cette ville chinoise très riche culturellement, il se sent à l’aise. Et il y a la ville, mais aussi la nature, accessible à 5 minutes de voiture ou de métro, de n’importe quel endroit de la ville.

[…] Le fait que la ville soit un “hub international” en termes de voyage (en dehors du COVID), Jonathan a pu rencontrer beaucoup de gens d’horizons et de milieux culturels très différents. Et tout le monde cohabite ensemble ! Et s’il a envie de retrouver un petit peu de la France, il va dans le quartier Stanley, souvent fréquenté par des Français. Il peut même trouver des supers croissants, du pain, des brioches, et même des Kouign-amanns dans des boulangeries de qualité. »

Francebleu.fr, émission « Les Parisiens du monde » diffusée le lundi 3 janvier 2022

2. Une inégale intégration des villes dans la mondialisation

A. Le modèle centre / périphérie / marge

On a vu que la mondialisation « sélectionnait » et renforçait des métropoles particulièrement intégrées : les villes mondiales. Mais qu’en est-il des villes exclues de l’archipel métropolitain mondial ? Il s’agit, en grande partie, des villes des pays en développement et de certains pays émergents. On parle du modèle : « centre / périphérie / marge ».

Centre : Lieu de concentration de population et d’activités et qui a des fonctions de commandement et d’impulsion.

Périphérie : Espace dépendant d’un centre.

Marge : Espace qui reste à l’écart du système dominant, qui en est exclu.

Dans le cadre de ce cours, les « centres » sont les villes mondiales. Ces grandes métropoles, très peuplées, exercent diverses fonctions de commandement (économique, culturelle, politique…) et sont parfaitement intégrées aux grands réseaux de la mondialisation (communication, finance, …).

Exemple : New York, Paris, …

Les périphéries sont donc les espaces moins intégrés, qui dépendent des centres.

Exemple : Les métropoles des pays émergents, les métropoles qui sont en relation d’échanges commerciaux avec les villes mondiales.

Document : Les échanges commerciaux dans le monde – Source : Magnard

On repère visuellement sur cette carte les centres que sont les trois grands espaces intégrés à la mondialisation : Amérique du Nord, Asie orientale, Europe occidentale.

Les périphéries sont les espaces qui en dépendent : pays émergents du Moyen Orient, de l’Afrique (ex : Afrique du Sud, Egypte, pays du Maghreb).

Les marges sont alors les pays non intégrés à la mondialisation.

A l’échelle du continent africain, cette distinction périphérie / marge se constate plus facilement.

Document : Les inégalités de développement en Afrique – Source : LA Story

Certains États africains sont intégrés partiellement à la mondialisation. Ils sont des moteurs de développement (les « Lions » africains) : pays du Maghreb, Égypte, Afrique du Sud, Nigéria, Angola.

Ainsi, Le Caire peut être qualifiée de métropole régionale. C’est une périphérie. Ces villes « moteurs de la mondialisation » sont représentées par des ronds rouges sur la carte.

En revanche, d’autres États, comme l’Ethiopie, la Namibie, etc. ne sont pas intégrés à la mondialisation. Ce sont des marges.

B. Les métropoles des Suds

Les capitales économiques des Suds sont généralement des métropoles locales, voire régionales. Elles jouent un rôle économique moteur dans leur pays ou éventuellement dans les pays limitrophes. Leur influence au niveau mondial est faible : ces villes sont des périphéries de la mondialisation, voire des marges.

Le défi de leurs dirigeants est donc de faciliter, ou de confirmer, leur intégration dans les réseaux de la mondialisation.

Exemple : Dakar au Sénégal

Le Sénégal est un pays en développement. Son IDH pour 2019 s’établit à 0,512, ce qui le classe dans la catégorie des pays à « développement humain faible » (168e pays sur les 189e pris en compte).

Dakar est sa capitale politique mais c’est aussi la première puissance économique du pays. Elle concentre à elle seule 16,7 millions d’habitants soit le quart de la population du pays.

En mai 2018, l’État sénégalais a lancé le projet « Diamniadio ». Il s’agit de la construction d’une ville nouvelle dans la périphérie de Dakar, censée désengorger la capitale en accueillant des entreprises mais aussi certaines institutions. L’État projette de relier efficacement cette nouvelle ville avec la ville-centre par un train express régional.

Pour dynamiser l’ensemble, le projet prévoit l’installation d’universités, d’un stade olympique ou encore d’un bâtiment des Nations Unies. La ville se veut écologique, avec une gestion fine des déchets ou encore la mise en place d’économies d’énergie.

Sur cette affiche publicitaire de 2018, on repère les différents éléments qui doivent faire de Diamniadio – et donc de l’agglomération de Dakar – une métropole de niveau mondial : transports innovants, bâtiments ministériels, immeubles résidentiels de standing, stade, …



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